Macron, que je préfère appeler Marnaqron, ça sonne plus juste, est un usurpateur.
Fils spirituel de Rothschild et poulain d'Attali (voir article sur cet immense empapaouteur) qui l'a propulsé dans les cabinets -malodorants- d'Hollande, Marnaqron, grâce à un simulacre d'élections « démocratiques » a été déposé comme une fleur à l'Élysée par ses amis Xavier Niel (ex-patron de peep-show et patron de presse) et Arnaud Lagardère (fils à papa, vendeur d'armes et patron de presse), entre autres magnats d'une presse de république pananière (la baguette franchouillarde en lieu et place des bananes).
(source : Diplo - Medias : Qui possède quoi ?)
Une campagne de propagande sans précédent (une trentaine de « Une » de Match avec Bibiche) et une poignée de « marcheurs » présentée par une presse unanime et enthousiaste comme un mouvement irrésistible d'adhésion à son (hurler…) PROJEEEEET, ont transformé ce Rastignac de province au discours creux et flou en Robin des bourges.
(Lire le livre des Pinçon-Charlot : « Le président des ultra-riches » et « Macron et son crépuscule » de Juan Branco.
Le 11 novembre dernier, pour le centenaire de la « Grande » guerre, il avait l'occasion de permettre enfin aux soldats de 14-18, de reposer en paix. Comme d'autres l'ont fait pour les victimes de l'esclavage, il aurait pu être le premier à leur demander pardon en disant enfin que ces millions d'hommes de tous les pays avaient été envoyés à la boucherie « pour rien », pour des marchands de canons. Il aurait pu être le premier à demander pardon aux milliers d'éclopés, aux millions de veuves et d'orphelins, aux millions de familles détruites. En champion du discours vide, stérile, ignoble tant il oublie l'essentiel, il a préféré comme tous ses prédécesseurs, les insulter une nouvelle fois, ne parlant que de courage, d'honneur, de nations réconciliées gnagnagna et taisant la responsabilité totale de ceux qui fabriquent les guerres, de ceux qui aiment les guerres parce qu'elles les enrichissent, les marchands d'armes et autres capitaines d'industrie, et ceux qui les servent dans les gouvernements. Honte sur eux!
Plutôt que ces discours de "maîtres", relisons plutôt Anatole France :
" Cher citoyen Cachin, je vous prie de signaler à vos lecteurs le récent livre de Michel Corday, les Hauts Fourneaux, qu'il importe de connaître. (...) On y verra notamment ...que la guerre mondiale fut essentiellement l’œuvre des hommes d'argent; que ce sont les hauts industriels des différents États de l'Europe qui, tout d'abord la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en elle leur fortune, en tirèrent d'immenses bénéfices et s'y livrèrent avec tant d'ardeur, qu'ils ruinèrent l'Europe, se ruinèrent eux-mêmes et disloquèrent le monde. (...) Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mouraient. Il en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes* ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l'ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels. Ces maîtres de l'heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes: des usines, des banques, des journaux. Michel Corday nous montre comment ils usèrent de ces trois machines à broyer le monde."
(Lettre à Marcel Cachin, directeur du journal l'Humanité, parue le 18 juillet 1922.)
"... des usines, des banques, des journaux." En 1922 ! Sans commentaire !!
Revoyons plutôt le film d'Albert Dupontel d'après le roman de Pierre Lemaître :
Et profitons-en pour réécouter également les bons vœux de Pierre Lemaître pour 2018.
On se souviendra que Jean Jaurès et Rosa Luxembourg, figures des gauches française et allemande, militèrent contre la guerre, clamant que les ouvriers et paysans des 2 pays n'avaient aucune raison de se battre les uns contre les autres. Peu soutenus ou trahis par les directions de leurs partis sociaux-démocrates respectifs, ils furent assassinés, lui en 1914, elle en 1919.
Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
(Jacques Brel : " Jaurés ")
Rebelote, le 31 mars 2019. La main sur le genou de Sarkozy, Marnaqron profane le plateau des Glières.
Là, il loue certes le courage des résistants, leur combat pour la liberté et la voix de la France, mais passe sous silence, comme Sarko avant lui, les avancées sociales créées et mises en place par ces mêmes résistants, toutes tendances politiques confondues, le projet du CNR, qu'il s'évertue à détruire, pour terminer le sale boulot de ses devanciers.
Les cours de théâtre de sa jeunesse avec Bibiche lui ont bien profité. Maîtrisant à la perfection cette légère emphase qui doit faire se pâmer les bons bourgeois repus devant leur lucarne de désinformation, Marnaqron se veut légitime à honorer ces résistant(e)s, lui qui s'emploie à détruire leur œuvre. Tout est fourberie chez cet intrigant. Si Stéphane Hessel ou Lucie Aubrac (que l'on ne peut qualifier de bolchéviques, pas vrai ?) , entre autres, étaient encore là, nul doute qu'ils remettraient ce petit bourgeois prétentieux à sa place, eux qui sont venus, avec beaucoup d'autres compagnons de lutte, sur ce même plateau des Glières depuis des années, apporter leur témoignage et leur soutien à ceux qui portent encore les valeurs du CNR. Rien d'autre finalement que ce que réclament les Gilets Jaunes : plus d'équité et de justice dans notre pays malade de ses égoïsmes.
(Lire ici la tribune de Leon Landini, résistant.)
Il y a bien longtemps que j'ai cessé d'écouter les ratas propagandistes que l'on sert dans toutes les cantines de BFM, CNews, LCI, C dans l'air, et autres officines de la ploutocratie qui nous tient lieu aujourd'hui de république.
(Petite parenthèse sur ce « bon » monsieur Yves Calvi ici et ici)
Mais, réflexe d'ancien enfant qui souhaite encore croire au Père-Noël, il m'arrive encore, de temps en temps, de regarder France Info. Qu'y a-t-on vu le soir du 31 mars ? Une petite causette entre gens bien, rédacteurs de La Croix, de Challenges et une certaine Alexia Germont du think Tank « France audacieuse » (ça craint vraiment ces gens qui soi-disant « réfléchissent » pour nous). Bilan des courses : avec quelques nuances, tous d'accord avec le journaliste FranceInfosien pour féliciter l'usurpateur de son discours. Le degré zéro de la représentation populaire ; et l'on s'étonne de la montée (inquiétante) des populismes ! On se pince pour être sûr de ne pas cauchemarder !
Évidemment pas un mot sur le rassemblement citoyen et pacifique qui a été appelé le même jour à Thorens-Glières par le CRHA pour condamner les attaques faites par notre chef d'état aux avancées sociales mises en place par le CNR.
Lire ici les textes dits lors du rassemblement du 31 mars 2019 à l'appel du CRHA.
Ou ici :
compagnon_de_colere_compagnon_de_combat.pdf
Ce rassemblement, les médias ne pouvaient l'ignorer puisque nous y avons été encadrés par quelques escouades de gamins surarmés et déguisés en robocops, puis empêchés de récupérer nos voitures à la fin des discours. Il faut dire que nos « maîtres », après les agapes d'après discours, descendaient du plateau en traversant Thorens et qu'il n'était pas question que le peuple s'approche de près ou de loin de leurs éminences. Que penser d'une république/démocratie qui place des forces de l'ordre entre le président et le peuple ?
La voix unique du pouvoir monopolise les médias. Même le service public sert la soupe à un président qui pourtant ne semble pas le porter dans son cœur. La seule chose qui console, c'est qu'"IL" sera lâché par ces mêmes médias dès que l'oligarchie lui aura choisi un successeur.
(dessin de David Suter qui vaut tous les discours sur le rôle toxique des médias.)
"Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt."
Dans un récent téléfilm, on entendait le personnage interprétant Victor Hugo dire à ses anciens amis politiques, qui défendaient Louis-Napoléon dit Badinguet, quelque chose comme : « Vous êtes les représentants d'un peuple que vous n'aimez pas ». Je ne sais si le grand homme l'a vraiment dit mais on peut malheureusement servir le compliment à un nombre inquiétant d'hommes et de femmes politiques. Le paraphrasant, on pourrait dire de Marnaqron qu'il est le président d'un peuple qui n'existe pas. Ce qui est encore plus grave. Et vous voudriez espérer de ce fameux grand débat national qui, pour l'instant, ne fait la preuve que des talents d'endurance et de conservation du crachoir de notre président ?
Si l'on veut en finir avec cette alternance désespérante entre libéraux de droite et libéraux ... de droite, qui ne conduit qu'au chaos, il faut qu'il n'y ait qu'une seule liste de gauche (la vraie, pas la rose!) à toutes les élections. Que tous mettent leurs egos de côté pour travailler ensemble à une France souriante et un monde meilleur, plus juste, plus humain, plus propre, plus naturel. C'est possible. Les tiques qui saignent les français arrivent bien à s'entendre, pourquoi pas les êtres humains ?
C'est pourquoi, je souscris à l'invitation de Gérard Mordillat : " Sans liste de gauche unique aux européennes, nous ne voterons pas."