Guillaume, le fils d'un ami, m'a récemment envoyé un mail pour me faire part d'un projet qui lui tient à cœur :
Tourner un film sur les "Aires Protégées Autochtones et Communautaires", les APAC.
À l'heure où la mondialisation détruit toutes les particularités, toutes les spécificités culturelles et biologiques pour imposer sa soupe sous-culturelle et sa malbouffe à l'ensemble de la planète, ce projet fait du bien. Il fait du bien car il montre une voie qui se répand de plus en plus : des projets qui ne sont pas guidés par la seule réussite financière et le profit individuel, des projets qui tendent à rapprocher les peuples au lieu de toujours les opposer, des projets qui permettent de se comprendre et de s'apprécier au lieu de se scléroser, chacun chez soi à l'abri de ces "autres" qu'"on" (vous savez ? La pensée unique, celle que 99% des médias véhiculent) ne nous présente que comme des concurrents, des adversaires, alors qu'ils devraient être des partenaires. Pour ceux qui se demandent comme moi quand et comment cessera ce carnage environnemental et humain qui ne profite toujours qu'aux mêmes, ce projet donne une réponse.
Plutôt que de trahir son auteur, je vous livre sa lettre telle quelle.
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"Salut Daniel,
Comment vas-tu ? Il y a bien longtemps que je ne suis pas allé fureter sur ton blog.. Tu le tiens toujours à jour ? je m'étais mis à écrire sur un blog aussi, certains articles étaient repris sur Agoravox. Le dernier parlait de la croissance, au cas où, je te donne toujours le lien !
Tourner-le-dos-a-la-croissance
Bref, je viens vers toi pour te parler de ce qu'on a appelé ACAPACA avec Zoë, Zoë étant ma douce et tendre amie.
Je sais pas si mes parents t'en ont parlé, mais on part un an en 2015 sur le continent américain, avec pour objectif de réaliser un reportage sur ce qu'on appelle les APAC, les "Aires Protégées Autochtones et Communautaires".
En gros ce sont des communautés locales qui s'organisent à leur échelle, pour gérer leur environnement, leurs ressources naturelles, mais aussi leur patrimoine culturel, directement, sans intervention de l’État, des pouvoirs publics. Il y en a partout de ces APAC, mais on ne les connait pas, ou peu. Alors que ça semble plutôt intéressant. L'idée qu'on voudrait véhiculer à travers ces exemples est qu'on peut agir directement pour s'occuper de son environnement, qu'on n'a pas forcément à attendre que l’État agisse.
Si jamais, tu trouveras plus d'info sur notre site internet : terres-de-cultures
Je vais suivre une formation en prise de vue / montage histoire de pouvoir ramener du matériel exploitable. Mais il reste un léger souci, le matos coute un bras.
On a donc lancé un appel à soutiens sur Kiss Kiss Bank Bank, je ne sais pas si tu connais. En gros c'est une plateforme où tu peux présenter ton projet, tu indiques de combien tu as besoin, et les gens participent à la hauteur qu'ils veulent.
Le projet est en ligne depuis quelques heures, on a 70 jours pour lever 3887 euros !
Le lien : Kiss Kiss Bank Bank
L'idée première n'est pas de demander des sous à nos copains, à nos familles, etc, (on est pas hyper à l'aise avec ça..), mais de faire en sorte qu'un max de personnes voie (ou voient, je sais pas s'il faut accorder avec "un max" ou "personnes", mais c'est du subjonctif on est d'accord ?) cette page, trouve(nt) le projet intéressant, et décide(nt) de contribuer.
On contacte donc notre réseau, en les invitant, si ça les intéresse, à diffuser au maximum le lien Kiss Kiss Bank Bank. Plus on aura de visites sur la page, plus on aura de chances d'atteindre notre objectif !
Voilà, si tu trouves le projet pas trop débile, n'hésite à en parler, à faire un mail ou deux, tout ce qui te viendra à l'esprit !
Voilà voilà...
Comment vas tu sinon ? Et Jonathan ? Il en est où ? Il était du côté de l'Allemagne non ? Il y est toujours ? Pour la musique ? Geneviève va bien ? Vous profitez de l'automne dans votre maison ? j'aimais bien l'automne en métropole, quand tout devient rouge et jaune. Ça manque un peu ici !
A bientôt, et merci pour ton aide !"
Guillaume
Dernière minute !
Guillaume et Zoë ont réussi à boucler leur budget. Ils sont partis. Souhaitons-leur bonne chance.