Mohikkan

Savez-vous ce qu'est la pléonexie ? Je viens, quant à moi, de l'apprendre en écoutant une passionnante émission de la radio Suisse-Romande, «Babylone» sur Espace-2. Habitant tout près de la Suisse, j'apprécie depuis longtemps nombre d'émissions de nos amis helvètes, et notamment Couleur3 la bien nommée, mais voilà une pépite que je ne connaissais pas, au podcast duquel je vais m'abonner immédiatement.

D'après Dany-Robert Dufour l'invité de l'émission, La pléonexie désigne le fait de « vouloir plus que sa part », et renvoie en premier lieu à une attitude de « démesure » que les Grecs anciens assimilaient à une déviance, faisant de la pléonexie un tabou du même ordre que l’inceste.

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Parmi tous les messages de vœux reçus en ce début d'année 2016, celui du peintre Yves Desvaux Veeska m'a beaucoup touché. Il résume très justement l'alternative majeure qui s'offre à nous, de plus en plus urgente. Je suis très honoré qu'il m'ait donné son autorisation pour vous l'offrir. Signées Pierre Rabhi, les onze pensées qui l’accompagnent sont évidemment aussi à lire et méditer sans modération.

Bienvenue en 2016

D’un côté, il y aura des gens qui prépareront des attentats, d’autres qui fabriqueront et vendront des armes. D’autres qui s’enrichiront jusqu’à l’absurde en nous vendant des biens superflus avec les illusions qui vont avec. D’autres qui tricoteront des intrigues politiciennes pour garder ou attraper le pouvoir. D’autres qui satureront les médias avec un mélange indigeste d’actu people, de publicité, de mise en spectacle de la violence. D’un autre côté, il y aura des gens, beaucoup de gens, qui œuvreront là où ils vivent pour essayer que ça aille mieux, sans être des saints ni des héros. Juste des personnes qui préfèrent la vie à la mort, les bons moments aux embrouilles, la mesure à la démesure, boulimie d’argent, de pouvoir, de notoriété, de bouffe, de bidules connectés… En 2016, je me demande : est-ce que je laisse toute la place à ceux qui nous pourrissent la planète, ou est-ce que je penche du côté de ceux qui nous l’embellissent. Voilà pourquoi en guise de vœux, je relaie ce texte de Pierre Rabhi que je viens de lire, beau texte parmi tant d’autres qu’il a écrit.

Yves Desvaux Veeska

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En ce début d'année 2016, je voudrais souhaiter à mes innombrables (nuées, multitudes) de lecteurs une excellente année. Je vous la souhaite paisible avant tout, en espérant que notre gouvernement changera radicalement de politique étrangère et se souviendra que notre pays a été autrefois celui des droits de l'homme avant d'être aujourd'hui celui des vendeurs de guerre. Je vous souhaite également une excellente santé, avec des labos pharmaceutiques enfin préoccupés de soigner les gens qui souffrent plutôt que de remplir le portefeuille de leurs actionnaires. Je vous souhaite également un air plus propre et une sortie du tout-essence, du tout-individuel, du tout-bagnole et du tout-avion sans lesquels les vœux de la COP21 ne seront que de nouveaux écrans (de fumée bien noire), les vingt-et-unièmes, posés sur une situation dramatique pour des millions de gens. Je souhaite également plus d'équité et de décence, plus de partage en implorant les maîtres de la Terre de retrouver en eux le chemin de l'humanité. Je souhaite enfin l'arrêt de la démesure et de la destruction planétaire, pour une vie simple basée sur la simplicité heureuse ou sobriété volontaire.

Il y a tant de vœux que l'on pourrait formuler en ce début d'année, mais s'il y a une chose que je me garderai d'oublier, ce sont les vœux très spéciaux que je tiens à adresser à Jacques Attali.

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